Paysages sonores et faune imaginaire
Ecole des villages

En compagnie du compositeur Timothée Giddey
Schule: Ecole des villages
Kulturagent.in: Muriel Eschmann Richon, David Zehnder
Zeitraum: 12.05.–26.05.2025
Adressat.innen: Schüler.innen
Klassenstufe: 1H-4H
Anzahl Teilnehmende: 263

Comme pour le projet de beatbox, la déléguée culturelle et le groupe culturel des Ecoles des Villages et les agent.es culturel.les se sont attaché·e·s à offrir aux élèves un projet mettant en avant la musique, et, plus globalement, le son, et à leur offrir une palette d’expérimentations en compagnie d’un musicien.
Si le rythme a été privilégié chez les plus grand·e·s (5-8H) via la pratique du beatbox et la création d’une mini-œuvre collective, le cycle I (1-4H) a tendu l’oreille à son environnement quotidien pour imaginer bruitages et animaux fantastiques en compagnie de Timothée Giddey, saxophoniste et compositeur, notamment pour le théâtre.
Qu’est-ce qu’un son ? Comment être à l’écoute de son environnement ? Comment se représenter ce qu’on entend ? Et comment bruiter ce qu’on imagine ? Autant de questions creusées par les élèves qui ont été initié·e·s à une écoute attentive par Timothée.
Une première rencontre avec l’artiste a permis de déterminer quels étaient les sons qui nous entourent constamment et de tendre l’oreille à nos environnements sonores : oiseaux, voitures, chantiers, voix ou encore respiration. Cette écoute minutieuse a permis de récolter une collection de sons recréée ensuite par les enfants pour construire leur propre scène sonore de manière collective. Dans un deuxième temps, des sons enregistrés ont été proposés aux élèves, qu’ils ont représentés à travers des dessins. Selon les degrés, des sons plus ou moins concrets ont été écoutés : cigogne, verre brisé, chouette, mouton, ressort, cochon ou autres, selon les interprétations de chacun·e. Enfin, les élèves ont mixé les représentations des différents sons écoutés : un mouton-chouette, un cochon à ressort…
Quels sons peut bien faire ce drôle de bestiaire ? La deuxième rencontre s’est concentrée sur cette interprétation, laissant libre cours à l’imagination des enfants.
Ces derniers ont tout d’abord mis en scène leur « chimère » dans une petite bande dessinée en trois cases, créant un conte en trois étapes. Tour à tour, les élèves qui le souhaitaient ont ensuite raconté et enregistré leur histoire à l’aide d’un microphone. Enfin, pour chaque petit conte, toute la classe a été mise à contribution pour réaliser les différents sons et ambiances sonores décrivant la situation : celui de la créature imaginaire, des éléments qui composent l’action ou encore du lieu dans lequel elle se déroule.
Ainsi, ces expériences sonores ont-elles permis aux enfants d’être attentif·ve·s à leur environnement acoustique tout en créant des paysages sonores collectifs et des animaux imaginaires, et nous osons espérer que ces observations délicates résonnent encore longtemps dans leur quotidien, les oreilles grandes ouvertes à ce qui les entourent.