Kulturagentinnen und Kulturagenten Schweiz

Le projet a démarré. J’arrive sur le terrain, je reprends les dossiers. Emilie Lopes Garcia, la personne qui m’a précédée, a œuvré en qualité d’agente culturelle durant la première année de cette nouvelle démarche. A ce titre, elle a mis en place les bases du projet actuel « agents culturels » au sein des deux écoles, le Collège du Sud à Bulle et l’Ecole de culture générale à Fribourg : une équipe, une structure, des modes de communication, des idées de projets. Les principes qui orientent mon travail initial sont l’observation et la compréhension du concept existant dans l’optique de renforcer la « toile de fond », à mon avis encore quelque peu fragile.

Depuis septembre 2019, je me rends régulièrement sur place pour agir au sein de ces deux immenses écoles. M’effraieraient-elles… par leur dimension, leur nombre d’élèves et d’enseignant.es ? Ou est-ce mon rapport à l’école en tant qu’institution, un lieu de formation et de vie, qui m’interpelle ?

Elève plutôt studieuse (chiante ?), je ne me suis jamais « rebellée ». J’estimais que j’avais de la chance de pouvoir bénéficier de formation et d’éducation, que mon devoir était d’apprécier l’apport de ces années vécues en institution. Je partage encore cet avis, mais avec un regard avisé et plus nuancé.

Lorsque j’étudiais à la Haute Ecole des arts de Berne, l’idée m’est venue de « repasser » les quatre ans du Collège… afin de mieux savourer toutes les connaissances transmises. Il fallait que tout ce savoir s’incruste, s’intègre dans mon esprit, devienne de l’acquis ! Ayant étudié toutes les branches du Collège dans une langue autre que la maternelle, j’avais l’impression d’avoir « manqué » des choses… Aujourd’hui, ce sont mes projets artistiques qui me font avancer.

En corollaire à ma pratique d’artiste, me voilà dans les « pompes » d’une agente culturelle. Le terme interroge, met la puce à l’oreille : agent, agencer, mission, vision et par-dessous tout, culture. Ne sachant pas très bien dans quoi je m’embarquais - le poste est né en même temps que le démarrage du projet global - je me suis lancée dans cet inconnu avec en poche un classeur, des contacts, des projets soumis et approuvés à réaliser, une équipe de personnes motivées… Une chose est certaine, il m’est essentiel de respecter ce qui a émergé durant la première année, j’entends poursuivre dans la continuité. Tout en me posant parfois encore la question : dans ces deux écoles si grandes, vais-je m’y retrouver ?

Je viens de terminer la rédaction du planning annuel et des budgets pour l’année suivante, pour les deux écoles. Des pistes pointent à l’horizon, super ! Mais dans l’immédiat, après tant de temps passé devant l’écran, j’ai besoin surtout d’air frais. L’été et le repos sont les bienvenus.

A la rentrée, à toute !